[Critique] –
Que ce soit le Baileys dans le café du matin, la tourtière du Lac ou le ragoût de boulettes de grand-maman, ceux et celles qui fêtent la naissance du petit Jésus ont certainement leurs petites traditions du 24 décembre. Chez moi, nous regardons Die Hard : Piège de Cristal. Pourquoi? Parce que rien ne cri plus « Joyeux Noël » que de voir Hans Gruber tomber de la Nakatomi Plaza en super ralenti.
« Welcome to the party, pal »
Pour aider les non-initiés de Die Hard à comprendre la suite du texte, je vais vous mettre en situation.
« La veille de Noël, un policier New-Yorkais, John McClane, se rend à Los Angeles pour passer les fêtes avec sa femme Holly qui est cadre dans une puissante multinationale japonaise, la Nakatomi Corporation. John se rend donc à la Nakatomi Plaza où le patron de Holly donne une grande soirée. Tandis que John s’isole pour passer un coup de téléphone, un groupe de terroristes allemands, dirigé par Hans Gruber, pénètre dans l’immeuble afin d’y commettre un vol de plusieurs centaines millions de dollars »
« I’m going to count to three. There will not be a four »
Je vais vous faire ça short and sweet pour la description du jeu.
Die Hard se déroule sur trois actes, chacun se déroulant à un étage différent de la Nakatomi Plaza. C’est un jeu de combat, de gestion de main, de set collection et de déplacement sur grille agrémenté d’une légère asymétrie.
Un des joueurs incarne John McClane. Son but sera de se rendre à Hans Gruber puis de l’éliminer en le jetant d’une fenêtre située au 30e étage de la Nakatomi Plaza. Ceci devra être réalisé avant que les grands méchants voleurs ne décodent la combinaison du coffre-fort où se retrouve l’argent responsable de toute cette zizanie.
Les autres joueurs** incarneront Gruber et ses sbires. Un de leurs objectifs sera bien sûr de nuire au héros, mais leur objectif principal sera de décoder la combinaison du coffre-fort avant que McClane ne se rende à Hans et lui offre un saut en bungee sans élastique.
« Yippee-Ki-Yay, Motherf**ker »
La beauté des films des années 80-90 est, selon moi, leurs clichés cinématographiques flagrants. Un Allemand en guise de vilain. Un invincible héros américain pour sauver la situation. Des coups de feu, de l’hémoglobine et des phrases accrocheuses. Voilà une recette gagnante!
Malheureusement, ce n’est pas une recette gagnante pour un jeu de société. Le résultat risque de se manifester sous la forme d’un jeu sans suspense où vous vous retrouvez à JOUER AU FILM plutôt que de jouer à un jeu BASÉ SUR UN FILM.
Les auteurs n’ont pas réinventé la roue au niveau des mécaniques, mais ça demeure un jeu agréable. Par contre, sa trop forte thématique vous donne un gros indice quant à l’issue de la partie.
« Come out to the coast. We’ll get together. Have a few laughs… »
C’est la phrase (sarcastique) que John McClane se dit à lui-même en se faufilant dans un conduit de ventilation et je trouve qu’elle pourrait très bien décrire une partie de Die Hard. Si je vous la traduisais et l’adaptais au jeu, ça ressemblerait probablement à ceci. « Viens me rendre visite. On passera du temps ensemble autour d’un jeu hyper thématique. On s’amusera peut-être »
Bref, si quelqu’un vous offre d’y jouer et que vous êtes un fan du film, allez-y! Vous passerez un probablement bon moment. Mais, sinon, ce jeu n’est peut-être pas fait pour vous.
Bonne partie!
+ Thématique. Les fans du film seront heureux de mettre ce jeu sur la table.
+ Simple. Il ne réinvente rien et je crois que le vrai défi revient aux cambrioleurs.
– Thématique. Le jeu a le défaut de ses qualités. La première fois que j’ai regardé le film Die Hard, je savais que le héros l’emporterait… C’est donc sans surprise que je vous annonce que c’est probablement ce qui va se passer lors de votre première partie de Die Hard.
– Aléatoire. Les actions qui s’offrent aux joueurs (autant pour McClane que pour Gruber et son équipe) sont à la merci d’un paquet de cartes mal brassées ou de malchance pure.
Titre : Die Hard: The Nakatomi Heist Board Game
Auteur : Sean Fletcher, Patrick Marino
Illustrations : Bonnie Sweet, Ross Taylor
Nombre de joueurs : 2 à 4 [idéal à 2]
Mise en place : 5-7 minutes
Explications : 10-15 minutes
Temps de jeu : 60-90 minutes (selon le type de joueur)
Âge : 15 ans +
Mécaniques : Coopératif (tous contre un), Gestion de main, Combat avec dés, Set collection.